(note diffusée au réseau Alternative Citoyenne le mardi 17 mars)

Nous résumons dans cette note les principales informations à connaître sur les 36 heures de discussion que nous venons de vivre.

Nous résumons dans cette note les principales informations à connaître sur les 36 heures de discussion que nous venons de vivre

Contexte

Chacun a en tête les données politiques du 1 er tour des régionales. L’abstention record, le rejet du Sarkozysme mais polarisé sur le PS, la captation de certaines attentes et urgences par EE, le rebond du FN et notre difficulté à cristalliser une réelle alternative sociale, écologique et démocratique .

Sur la discussion, 2010 présente une double différence par rapport à 2004 : • Fusion de 3 listes avec un score du PS plus haut • à l’intérieur de la liste Ensemble, une cohabitation de forces ayant chacune à cœur de défendre son espace…

Il faut également noter des approches parfois différentes au sein de la liste et par exemple une forte insistance du PG pour conditionner la participation éventuelle à l’exécutif à des engagements du PS et d’EE sur quelques points majeurs alors qu’en 2004 nous avions privilégié une référence à notre programme et exclut tout ce qui s’apparente à un contrat de mandature.

Côté PS et EE, il faut aussi relever la recherche assez perceptible d’une véritable contrat d mandature qui n’est pas étrangère à la stratégie théorisée par Cohn Bendit d’alliance durable avec le PS avec un échange présidentielles/législatives.

Le déroulement de la discussion

Les discussions préalables au sein de notre liste avaient stabilisé nos références 20, 25 et 32 éligibles avec des clés de répartition que nous avions détaillées dans des notes antérieures.

La discussion s’est déroulé en permanence avec les 3 listes discutant ensemble depuis lundi matin. Dans un climat difficile avec des exigences, voire une condescendance du PS et EE, les propositions faites ont été d’emblée restrictives.

Pour le PS et EE, 17 éligibles nous ont été proposés alors que notre méthode calcul donnait 19 éligibles (et 2 VP correspondant à l’arrondi de 1,7 selon la règle à calcul). Les calculs ont été faits sur 139 éligibles correspondant à un score de 55 % de la liste de second tour.

Tout au long de la négociation, notre délégation s’est efforcé d’obtenir, voire de dépasser les 19 sur la base des 139 éligibles et d’aller au-delà avec des hypothèses plus hautes, ce qui renvoie à la question des charnières. A l’arrivée, la liste de second tour comporte 18 éligibles « sécurisés » et 3 charnières (voire 4)

Tableau des propositions initiales PS/EE

	75	77	78	91	92	93	94	95	Total

Part de chaque liste JP H 22 14 15 12 15 15 13 14 120 EE 17 7 11 8 11 8 8 7 77 Ensemble Régions à gauche… 5 2 2 3 3 6 5 2 28 Total candidats 44 23 28 23 29 29 26 23 225



Eligibles (sur base de 139) JP H 15 8 9 9 10 7 8 8 74 EE 12 5 7 5 7 4 5 4 49 Ensemble Régions 3 1 1 2 2 3 3 1 16 (1) Total éligibles 30 14 17 16 19 14 16 13 139

(1) Le total de 16 pour nous va être vérifié.

	75	77	78	91	92	93	94	95

Résultat de la négociation 8 Pierre Laurent PC 5 Pélissier 11 Ortega PC 7 Delapierre PG 6 Le Néouannic PG 4 Keita PC 5 Cohen PC 7 Parny PC

	 	(Alternatifs)	 	 	 	 	 	 
	16 Eric Coquerel PG 	13 Camo PC	 	14 Galland Audrey PG	12 Massou PC	8 Zoughebi PC	8 Labroille AC	 
	23 Céline Malaisé GU	 	 	16 Blandiot-Faride PC	 	13 Bessac PC	13 Altman PC

Charnières 31 Claire villiers AC ‘ 18 Bardot 18 Ben Hiba AC

Sur les charnières, en première approche, les positions de Claire et Tarek ne sont pas éligibles à 55 % mais seraient acquises à 58 % pour Claire et de l’ordre de 60 pour Tarek. Nous sommes évidemment beaucoup intervenus jusqu’au dernier moment pour corriger cette situation qui s’est nouée dans la nuit du 15 au 16. La seule ouverture faite ensuite a été de mettre Claire Villiers en charnière 18 ème dans le 78, plus solide, mais Claire l’a refusée car ne voulant pas être dans ce département où Bénédicte Bauret était candidate.

Quelques commentaires.

La faiblesse du nombre d’éligibles et même de candidats de deuxième tour tient d’abord à la faiblesse de notre propre score et l’importance du score cumulé du PS/EE. Nous représentons 6,55 %/48,39 % soit 13,54 % du total des trois listes.

En 2004, la liste GPC avait fait 7,2 % et la liste PS/Verts moins de 32. Notre score relatif était donc de 18 % du total PS/Verts/GPC.

Elle tient aussi aux tensions de la négociation, à la fois dans le discussion entre Ensemble, le PS, EE et au sein d’Ensemble où les choix partidaires l’ont emporté. L’hypothèse commune de départ de répartition des éligibles de la liste « ensemble » était sur la base de 20 éligibles de 10 PC, 4 PG, 1 GU, 1 Alternatif, 3 Alternative citoyenne et1 personnalité (Didier Dreyfus).

Sur les 18 éligibles « sécurisés », la répartition est 11 PC, 4 PG, 1 GU, 1 Alternatif, 1 Alternative Citoyenne. + en charnière 1 PC et 2 Alternative Citoyenne.

Notons également que dans les candidats PC, l’hypothèse de Malika Zediri dans le 94 a été changée par un vote du Conseil fédéral du 94 le 15 mars au soir et remplacée par Sylvie Altman.

Dans le 95, Jean-Michel Ruiz, tête de liste PC du 1 er tour, ne figure pas sur la liste de second tour.

Les questions auxquelles réfléchir

1 - Nos positions sont incontestablement fragilisées. Nos points de passage sont étroits pour le second tour et sont liés à un excellent score de la liste rassemblée dimanche prochain. Nous aurons des décisions importantes à prendre dès les résultats connus . 2 - Mais d’ores et déjà, nous pouvons dire que le rassemblement de Ensemble reste très partidaire et la démarche plus mouvementiste que nous représentons y a moins de place qu’en 2004. L’élargissement partidaire se fait au détriment de la place de forces issues d’autres expériences sociales. C’est pourtant la clé d’un renouvellement politique profond de la vie politique et de la construction d’une Alternative crédible. Il faut donc discuter des autres expériences dans les autres régions et de la façon d’inscrire Alternative Citoyenne et la FASE dans le débat politique à venir.

Nous proposons de tenir une première réunion d’appréciation et de débat collectif le mercredi 24 mars 20910 à 19 heures à l’AGECA.

Tarek Ben Hiba, François Labroille, Claire Villiers

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