Conférence de presse du groupe front de gauche sur les enjeux des débats publics
le dossier de presse figure en fichier joint Le billet reproduit l'intervention liminaire de Gabriel Massou, président du groupe.
Introduction à la conférence de presse du 30/09/10 sur les débats publics Gabriel Massou Président du groupe Front de gauche, PCF, GU, AC Dfici au 31 janvier 2011 se tiendront, partout en Ile-de-France, plus de 60 débats publics portant sur les projets du Grand Paris et de sa boucle de transport dite « Grand Huit », celui du SDRIF avec son projet d'Arc Express et le prolongement dfEole à lfOuest. La 1ère réunion a lieu ce soir au Palais des congrès. Nous y serons et nous interviendrons ! Au lancement de cette campagne de réunions publiques nous avons voulu vous donner notre point de vue. Celui du groupe Front de Gauche, PCF, GU, AC, avec Pierre Laurent, Laurence Cohen, François Labroille et les élus présents, celui de parlementaires ; mais aussi celui dfélus locaux avec Christian Favier et les maires présents. Il s'agit d'un moment important de débat sur la question des transports et de l'aménagement en Île-de-France. 60 réunions publiques pour débattre dfinvestissements majeurs pour lfIle-de-France : outre le prolongement dfEole à lfOuest cfest la construction dfune ou plusieurs rocades de métro tout autour de Paris qui se joue !
Deux projets seront présentés :
- Arc Express, la rocade autour de Paris proposée par les collectivités région et départements, avec en toile de fond un plan dfinvestissements (dit « plan de mobilisation pour les transports en Ile-de-France ») concernant tous les autres modes (RER, métro, tramway, sites propres bus) ;
- Le réseau de transport public du Grand Paris, projet de double boucle autour de Paris proposé par la Société du Grand Paris Lfavenir des transports publics en Ile-de-France se joue maintenant.
Une remarque, ces débats publics qui sfengagent sur les 2 rocades ne doivent surtout pas être perçus comme une mise à lfécart de tous les autres projets de transports portés par les collectivités et figurant dans le plan de mobilisation de la région et des départements et ceux figurant dans le SDRIF. Les voyageurs le savent bien : la saturation de nombre de lignes de RER, de trains, de métro et de bus à lfheure de pointe, cfest la galère au quotidien. Les chiffres sont formels : lfEtat, responsable de la gestion des transports en IDF jusqufen 2006, a sous-investi pendant des décennies. En proportion, beaucoup moins dfargent investi en Ile-de-France qufà Berlin ou Rome. Il faut investir beaucoup plus dans les transports publics en Ile-de-France, nous le disons haut et fort depuis des années. Dès le début des années 2000, nous avons lancé lfobjectif dfun triplement des investissements : passer dfà peine plus dfun milliard df€ par an à plus de 3 milliards df€ par an. Nous étions taxés de rêveurs. Et puis, peu à peu, des batailles ont été menées et ont porté leurs fruits. Dans le nord de Paris, les usagers et les élus ont réussi à imposer lfidée qufil fallait désaturer la ligne 13, la pire du réseau francilien. Dans le Val-de-Marne, le conseil général a initié une mobilisation exemplaire, rassemblant autour du projet de rocade de métro rapide Orbival toutes les forces politiques du département, la plupart des communes, de très nombreux acteurs économiques, universitaires, associatifs, et surtout 52 000 citoyens.
Ces luttes ont permis dfimposer lfidée qufil fallait investir. La décentralisation du STIF (Syndicat des Transports dfIle-de-France) aux collectivités, Région et départements, a ensuite permis de concrétiser lfessai : mise en chantier de nombreux tramways, achat de nouveaux matériels roulants. Le niveau dfinvestissements a été multiplié par deux. Avec la mise en œuvre effective de rocades banlieue-banlieue on pourrait atteindrait enfin le seuil nécessaire : 3 milliards df€ par an.
Vous le voyez nous ne boudons pas notre plaisir de voir mis enfin en débat des liaisons de transports après des décennies de bataillesc
Nous nous engageons donc totalement dans les 60 débats pour en faire un événement qui peut être populaire. Nous allons même inciter les militants, les élus, les collectivités à les multiplierc Nous allons utiliser tous les moyens de communications offerts par la commission du débat public pour porter nos valeurs et nos propositions. Nous demandons à la collectivité régionale de mettre les moyens pour inciter les populations à participer à ces débats.
Pour notre part nous allons faire vivre notre identité spécifique dans ces débats, celle que nous avons porté dans les régionales pour une région solidaire, écologique et citoyenne face à des choix ségrégatifs et spéculatifs portés par la droite. Nous contestons la vision erronée du développement économique centré sur quelques pôles et renforçant la dissociation des territoires qui a présidé au lancement de la société du grand Paris. Le débat sur les transports ne peut être appréhendé que dans une vision globale qui est inséparable de lfaménagement, de lféconomie, du logementc
La confrontation sur le devenir de notre région nfa pas disparu aujourdfhui même si elle se pose dans un rapport de forces nouveau au lendemain de la cinglante défaite de la droite aux régionales et dans un moment ou face aux mobilisations sociales le Président, le gouvernement et les parlementaires de droite sont en grande difficulté. Rapport de forces nouveau du fait aussi de la mobilisation et de lfinvestissement de nombreux élus locaux dans les débats territoriaux. Jfai déjà évoqué la mobilisation dans le Val de Marne, je pourrais ajouter Nanterre et la mise en échec du projet initial du gouvernement sur lfextension de La Défense, celle des maires de lfEst Parisien pour obtenir une desserte plus fine de leur territoirec Rapport de forces nouveau qui sfest traduit par la transmission du SDRIF au conseil dfEtat, la démission de Christian Blanc , un début de prise en compte du besoin dfun maillage au réseau existant, des flottement dans la droite sur le devenir de la boucle passant par Saclayc
Dans cette phase de débats publics nous serons à lfécoute des populations et nous porterons trois questions qui nous paraissent centrales : priorité à la réduction des inégalités en obtenant la desserte des territoires qui sont le plus en souffrance et/ou des territoires qui portent les projets de développement et dfhabitat de demain, sociaux et écologiques. le besoin de financements nouveaux ( VT, FARIF, Emprunt) et un engagement de lfEtat au niveau des besoins en refusant toute logique spéculative sur les territoires notamment autour des gares et le transfert vers les usagers des coûts de ces projets. La zone unique au tarif des zones 1-2 concerne aussi les nouvelles réalisations la maîtrise publique des projets de la conception à la réalisation et lfexploitation en exigeant que le STIF et nos transporteurs publics conservent leur place historique dans notre région
Nous sommes convaincus que cfest en portant cette confrontation que lfon peut être totalement à lfaise dans le débat sur les tracés. Cfest la conception de lfaménagement sur la base du droit à la mobilité et de la solidarité des territoires qui nous importe. Nous savons que selon les cas les projets sfopposent, se superposent ou peuvent sfadditionner. Nous entendons peser sur le meilleur projet dfensemble possible, à partir des besoins des territoires.
Aux populations et aux élus de faire valoir le meilleur tracé commun au Nord et au Sud,
Aux populations et aux élu dfobtenir qufa lfOuest la branche Versailles Saclay du Grand 8 soit abandonnée pour basculer les financements à lfEst. Financements nécessaires pour aboutir dans ces territoires à deux réalisations, celle dfArc Express dans la zone dense et celle du Grand 8 dans les cités.
Notre ambition est de gagner des projets utiles aux populations et aux territoires dans une cohérence globale dfun développement solidaire et écologique.
Projets qui in fine doivent être inscrits au SDRIF dont la révision doit être lancée cet automne.
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