Cette séance du conseil régional a été l'occasion d'un débat approfondi sur l'évolution du dossier « grand paris express » et de l'adoption de plusieurs rapports importants dans le cadre de la mise en œuvre des politiques régionales. Elle a été marquée par un affrontement très vif avec la droite avec un entrée en matière provocatrice de Valérie Pécresse insinuant un arrangement entre une partie de l'UMP et Jean-Paul Huchon sur sa situation juridique. Elle a été aussi marquée par l'adoption globalement consensuelle au sein de la majorité de plusieurs rapports qui avaient l'objet d'un solide travail commun en amont comme sur les PRES, les projets citoyens ou l'apprentissage. En revanche, le rapport sur la politique sociale a été fortement critiqué par le groupe du FdG en raison de la révision à la baisse de nombreux dispositifs antérieurs sans évaluation suffisante. Concernant le positionnement sur les suites du protocole Etat/Région sur les projets de transport, les différences d'appréciation sont apparues très nettement avec EELV et le groupe du FdG et Alternatifs.

Sur le dossier « GPE »

Sur le dossier « GPE », le conseil a décidé la création d'une commission ad hoc consacrée au suivi du protocole Etat/région du 26 janvier dernier ainsi que sa participation à la constitution de l'atelier international du grand Paris. La commission est créée pour une durée de 6 mois, renouvelable, avec pour mission le suivi des questions de financement, de tracés, de maîtrise d'ouvrage... en liaison avec les commissions thématiques transports, financement et aménagement du territoire. Sa composition nominative a été fixée et elle devrait être concrètement mise en place à la fin avril. L'adhésion à l'AIGP avait été retardée en l'absence de reconnaissance par le gouvernement du SDRIF de 2008. Compte tenu du projet de loi adopté le 30 mars au Sénat, le dossier a été débloqué et la Région est donc partie prenante avec l'Etat, Paris Métropole, l'AMIF et la ville de Paris de la constitution de l'AIGP. Lors des deux débats correspondants, EELV a réitéré son désaccord avec le protocole du 26 janvier et avec le contenu de la loi du 26 mars en y voyant un SDRIF sabordé. Le PG y a vu une victoire de Grand Paris de N. Sarkozy. Le groupe du FdG a récusé une posture attentiste et passive et défendu pour sa part une démarche offensive dans l'affrontement des conceptions de aménagement avec le gouvernement. Il a insisté sur la nécessité de prendre acte des avancées pour aller plus loin et modifier pour l'enrichir la dessert de GPE et s'emparer de la procédure de révision du SDRIF pour y porter notre vision de l'Ile de France.

Les rapports sur les PRES, sur l'apprentissage et sur les projets citoyens

Les rapports sur les PRES, sur l'apprentissage et sur les projets citoyens avaient l'objet d'un réelle travail préalable et les débats en séance plénière n'ont pas soulevé de réelles difficultés. Le rapport sur l'apprentissage a par exemple été salué par Caroline Bardot pour le groupe du FdG pour la clarification apportée dans les modalités de financement des CFA et pour points d'appui qu'il offre pour la discussion sur le contenu du futur contrat de plan de développement de la formation professionnelle. De même, concernant les projets citoyens, Céline Malaisé a indiqué que « le groupe Front de Gauche est particulièrement satisfait de la continuité du dispositif qui accorde une attention particulière aux projets qui s’attachent au côté émancipateur et progressiste de la citoyenneté ». Le rapport sur la sécurité dans les transports a reposé la question de la place à accorder à la vidéo surveillance et le groupe du FdG a défendu une position critique. La rapport sur l'aide aux spectacles musicaux a été adopté à la quai unanimité.

Le rapport sur la politique sociale

Le rapport sur la politique sociale a suscité les difficultés les plus importantes. Le groupe du FdG a déposé une motion de renvoi en commission dans la quelle il indiquait vouloir «  que la politique sociale régionale de notre région pour les années à venir se construise collectivement entre les élu-es du conseil régional à partir de bilan et de diagnostic connus de tous, d’une présentation claire en commission des évolutions proposées, des priorités que l’on se fixe et d’une explication concernant les choix qui nous sont soumis ». Une fois cette motion non adoptée, il est intervenu par la voix de Céline Malaisé avec une douzaine d'amendements pour enrichir le rapport mais dont un seul a été adopté. Il a donc voté à l'arrivée contre le rapport.

Lors des questions d'actualité en début de séance, le groupe du FdG avait choisi d'interroger le président sur le dossier de la fermeture des papeteries de Nanterre. En fin de séance, il est intervenu contre la niche de l'UMP qui voulait substituer à la politique régionale la promotion de l'apprentissage version gouvernementale. Il n' a pas suivi le MRC dans un vœu sur la politique de santé qui constituait un véritable rapport cadre non discutable et il est intervenu en soutien au vœu du PS qui interpelait l gouvernement sur les suppressions de postes dans l'Education Nationale.