Conseil Régional IdF

D'abord du fait de ce contexte largement évoqué hier dans les questions d'actualité. L'incertitude sur la validation du SDRIF issue des longues tergiversations du gouvernement crée en effet de la paralysie alors que s'accélère la mutation urbaine. Ce troisième appel à projet tombe à point nommé parce qu'il dit une ambition de créativité urbaine. La région exerce là son rôle d'entrainement et d'incitation à l'initiative. Au moment où Paris métropole s'élargit et se stabilise, au moment où l'Atelier international devrait enfin pouvoir prolonger les apports des 10 équipes de la consultation internationale, la Région s'affirme comme un acteur incontournable dans le partenariat avec les collectivités territoriales.

La seconde raison qui fonde l'originalité de l'appel à projet tient à son contenu même. Il indique des conceptions novatrices dans la vision de l'aménagement. Il ne le fait pas en valorisant des quartiers refermés sur eux mêmes, des isolats qui auraient les performances inutiles de l'entre soi mais en valorisant des projets capables de s'inscrire dans des défis communs. A celles et ceux qui ont parfois cru pouvoir se gausser du contenu du SDRIF, il remet en mémoire ses orientations anticipatrices. Il permet de retrouver au niveau du logement, de la densification dans la qualité urbaine, des enjeux écologiques, démocratiques, de mobilité, d'espaces et équipements publics, des repères indispensables pour guider des choix d'avenir.

Indissociablement, l'appel à projet vaut par sa méthode. Il repose sur une conception positive du partenariat avec les collectivités . Il est fondé sur un dialogue sur des projets totalement ancrés territorialement et intégrant des orientations générales qui ont leur cohérence régionale. C'est un bonne illustration d'une logique vraiment coopérative.

Les deux premières sessions ont été des expériences stimulantes. Nous en avons retenu deux enseignements très positifs. Celui d'un potentiel considérable au sein des collectivités avec des élu-e-s enthousiastes, imaginatifs, des équipes productives. Celui - et c'est lié - de l'émergence d'une culture urbaine et métropolitaine nouvelle parce que capable de penser les interdépendances des divers territoires à de multiples échelles. La commission "aménagement du territoire" va d'ailleurs visiter la semaine prochaine deux sites NQU sur Plaine Commune pour mieux comprendre sur place la gestation des projets, leurs contraintes et leurs perspectives. Nous en verrons sans doute d'autres ultérieurement. Ce chantier n'a donc rien d'ordinaire. Nous ne bouderons pas la plaisir d'y contribuer.