Voir en fichier joint les 4 pages du Parisien + les liens pour disposer de la méthode et des résultats de l'étude du ministère L'étude du MEN http://www.education.gouv.fr/cid301

Les résultats de Colbert http://www.education.gouv.fr/pid239

Je pense que la médiatisation de Colbert hier et aujourd'hui pourrait susciter une discussion syndicale intéressante. La publication de l'article du Parisien, après le reportage de France 3 avec les interventions d'Alice, de Laurent et de Madame Boury , fait effectivement plaisir. Que des grands médias parlent de notre lycée comme d'un établissement populaire qui œuvre à la réussite des élèves tels qu'ils sont est une forme de reconnaissance pour notre travail suffisamment rare pour ne pas avoir à bouder. Pour autant, je pense que se contenter d'une satisfaction un peu narcissique serait une erreur. L'examen détaillé des indicateurs conduit en effet à un diagnostic plus fragile qu'il n'y paraît. Sur la version ministérielle de l'étude, il me semble même que le taux brut de réussite au bac et le taux attendu coïncident et donc ce « palmarès » là ne nous crédite d'aucune valeur ajoutée (je ne m'explique pas l'écart ente version du Parisien et version du MEN). En outre, comme le relève le Parisien, notre taux de bacheliers par rapport aux élèves scolarisés en Seconde est très en retrait des moyennes académique et nationale. Avec 36 % nous nous trouvons 18 points en dessous de la moyenne parisienne. Je ne partage pas l'idée que cela s'expliquerait par l'absence des voies technologiques dans nos classes de Première et que finalement notre vocation serait d'être une sorte de plate forme d'orientation à l'issue de la Seconde. Pour en avoir beaucoup parlé, nous savons que cette anomalie traduit avant tout la faiblesse de la mixité sociale et de la mixité scolaire du lycée. En disant cela je ne veux pas jouer les rabats-joie. Je veux simplement insister une nouvelle fois sur l'idée que nos mobilisations pédagogiques respectives, quelles qu'en soient les modalités au demeurant, ne pourront pleinement jouer que si une politique rectorale beaucoup plus volontariste cherche à inverser la hiérarchisation des établissements et donc à agir sur la carte scolaire. Cela touche évidemment à la façon de concevoir l'avenir de Colbert.

Nous savons que cette logique des palmarès est très perverse. Même si cette médiatisation momentanée de Colbert peut nous aider, il ne faut pas négliger le fait que la restitution de l'étude ministérielle dans les médias est faite à contresens des indicateurs. Le Parisien publie la liste des lycées selon leur taux de réussite au bac constaté alors que le logique de l'étude voudrait pour le moins que le classement - s'il doit y avoir un – soit fait sur la valeur ajoutée ou le taux de bacheliers par rapport aux élèves de Seconde. Je pense que nous aurons l'occasion d'échanger sur tout cela de façon approfondie en réunion syndicale au niveau du SNES-FSU.J’aimerais avoir une analyse plus globale des données sur Paris qui demandent des références et une connaissance de établissements que je n'ai pas. Je sais que c'est un sujet qui est suivi de longue date par le SNES académique.

J'ai retrouvé dans la revue de presse régionale les 4 pages du Parisien d'aujourd'hui qui complètent la page consacrée à Colbert déjà diffusée. Elle figure en fichier joint. J'ai également retrouvé les liens pour disposer de la méthode et des résultats de l'étude du ministère L'étude du MEN http://www.education.gouv.fr/cid301... Les résultats de Colbert http://www.education.gouv.fr/pid239... Bien cordialement